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29 juin 2013

Le veau de mer de Mordreuc

 

Promenade insolite à Mordreuc petit port de Pleudihen sur rance (35). Dommage que la demoiselle n'ai pas un autre nom que son matricule.

 

 

 

Article du Télégramme du 30 juillet 2011

«L9». Le phoque qui aimait les humains

Recueillie à la naissance par Océanopolis, à Brest, puis, relâchée en baie du Mont-Saint-Michel, L9, une femelle veau marin, n'a jamais retrouvé les siens. Depuis dix ans, elle habite l'estuaire de la Rance, en solitaire. L'été, elle se dore le poil sur la cale de Mordreuc, au milieu des baigneurs. Un cas rarissime en France.

En dix ans, elle est devenue l'attraction des bords de Rance. Un but de promenade jusqu'à la cale de Mordreuc, à Pleudihen-sur-Rance. «Les gens nous appellent même pour savoir à quelle heure elle arrive», témoigne le patron du restaurant voisin. Elle, c'est «le phoque», son sobriquet le plus courant. Les intimes lui donnent du «L9», matricule qui figurait sur le marqueur que l'animal portait sur la tête à sa sortie d'Océanopolis.

Recueillie à la naissance
Car le destin de cette femelle veau marin doit beaucoup au centre de découverte des océans, basé à Brest. «Quand nous l'avons recueillie, en 2000, non loin de Granville, elle avait encore son cordon ombilical, raconte Christine Dumas, responsable des soigneurs des mammifères marins. Elle avait moins d'une semaine et avait été abandonnée par sa mère. Nous l'avons nourrie cinq mois jusqu'au sevrage, puis relâchée en décembre 2000 dans la baie du Mont-Saint-Michel».
Mais la demoiselle ne rejoint pas la colonie de veaux marins de la baie du Mont, l'une des trois en France. Elle nage vers l'ouest et arrive à l'entrée de l'estuaire de la Rance, entre Saint-Malo et Dinard. Là, l'usine marémotrice lui barre la route. Qu'à cela ne tienne, elle accompagne les bateaux de plaisance dans l'écluse... et se retrouve de l'autre côté.
L9 a trouvé son havre de paix. Elle prend l'habitude de se reposer sur un ponton à La Moinerie, petit hameau de Plouër-sur-Rance, en face de Pleudihen. La Rance y est fluviale, l'eau salée, les bars et les mulets à sa convenance. Très vite, la célébrité la guette. En août 2001, les biologistes d'Océanopolis décident de la capturer à nouveau. «On craignait que les gens lui donnent n'importe quoi à manger. On voulait l'éloigner de l'homme pour lui donner une chance de regagner sa colonie», explique Christine Dumas.
L9 est reconduite en baie du Mont-Saint-Michel, en bateau. Peine perdue: une semaine après, elle est à nouveau signalée sur son ponton de Plouër. Dix ans plus tard, elle vit plus que jamais en compagnie des hommes. Même l'émission «30 Millions d'amis» est venue la voir!

Sur les annexes ou en travers du kayak
Il faut dire que L9 est facétieuse. Elle joue avec les baigneurs et approche les bateaux dont le moteur est coupé. Elle serait capable de retourner une annexe pour pouvoir s'en servir comme transat. Une vidéo sur internet la montre en train de grimper sur une planche à voile. «Une fois, un ami kayakiste s'est retrouvé avec le phoque en travers de son kayak. Ça lui a fait drôle!», rapporte FrançoisLang, l'un des meilleurs connaisseurs du cas L9.
Ce biologiste marin fait partie de l'association Coeur Émeraude, qui travaille sur le projet de parc naturel régional Rance Côte d'Émeraude. Au sentiment d'échec de la réintroduction en milieu naturel a succédé le plaisir de voir un tel animal se plaire dans son nouvel habitat. «Sa présence laisse penser que la Rancen peut accueillir une petite colonie de veaux marins. L'été dernier, un autre phoque a été vu avec elle, puis il est reparti. Mais si elle trouve un partenaire, tant mieux».
En attendant, sur sa cale de Pleudihen ou sur la plage attenante, L9 passe des marées entières à roupiller au milieu des badauds et des baigneurs. Qu'un enfant crie à un mètre d'elle lui fait à peine ouvrir un oeil. Un retraité du voisinage passe son temps à ses côtés et se permet même de la caresser, donnant un très mauvais exemple aux gens à qui il fait pourtant la leçon.

Qui aime bien s'éloigne bien
Celle qui a nourri le bébé phoque, ChristineDumas, n'a pas voulu ça. «Malgré toutes nos précautions, elle s'est trop imprégnée de l'homme. La réhabilitation n'a pas fonctionné à 100 %. Depuis ce cas-là, on ne recueille plus de petits phoques sans les faire cohabiter avec d'autres».
La biologiste met en garde. «Elle semble avoir trouvé un contact avec l'homme qui la satisfait. Mais si elle se sent harcelée, elle peut devenir agressive et mordre, ou bien s'en aller». Ce serait dommage: à onze ans, L9 n'en est qu'au tiers de son existence.

  • Gwen Catheline

 

 



J'ai passé un bon moment à observer la demoiselle qui adore qu'on la regarde.

 

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Commentaires
D
J'ai eu la grande joie de la rencontrer cette semaine sur le charmant petit port ....
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C
Un moment que j'aurais bien aimer partager ! Bravo !
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B
Très jolis les gros plans. Belle réussite.
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M
Vraiment, ce sont des photos inédites!
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